Généralités des orages

 
Table des matières
 
      Comment se forme une décharge électrique ?
 
Les nuages orageux (cumulonimbus) sont de véritables accumulateurs électriques. La cause vient directement de la composition du nuage et de ses précipitations. Ainsi, les différentes particules qui composent l'ensemble sont de deux ordres :
  • Les particules lourdes (les grêlons, les gouttelettes d’eau ou le grésil).
  • Les particules légères (les cristaux de glace).
Plus d'une dizaine de théories existent actuellement pour expliquer l'électrisation des nuages. Parmi celles-ci, deux théories principales trônent sur les autres, ce sont celles dites de la "gravitation" et de la "convection". La première étant davantage retenue pour le moment, celle-ci a été choisie pour être détaillée dans ce dossier.
 
Coups de foudre descendants négatifs sous une cellule orageuse unique
Crédit photo : Samina Verhoeven

Dans un nuage orageux, la puissance des courants ascendants et descendants vont engendrer des collisions entre les différentes particules. Lorsqu’elles se heurtent, les particules lourdes se chargent négativement tandis que les particules légères se chargent positivement. On a donc affaire à une triboélectricité par contact. Cependant, il existe une exception pour les particules de grésil qui se chargent positivement au-dessus de -15 degrés Celsius et négativement en-dessous de cette température. Comme les particules les plus lourdes tombent plus facilement que les autres, elles chargent la partie moyenne et basse du nuage en charges négatives. Dans cette dernière, nous trouvons régulièrement une poche de particules chargées positivement dû à la propriété du grésil. Nous avons donc un tripôle où la partie supérieure du nuage orageux est composée de charges positives et où la partie moyenne et inférieure du nuage est composée de charges négatives avec la présence d'une poche positive.

Différents types d'éclairs peuvent se produire durant un orage, nous avons ainsi 4 types de décharges atmosphériques. Ces décharges sont dénommées selon leur situation dans l'espace et les points d'impacts. Nous avons ainsi, les éclairs "intranuageux", "internuageux", "extranuageux" et "nuage-sol", ces derniers étant communément appelés "coups de foudre". Enfin, en ce qui concerne les éclairs "nuage-sol", on en distingue encore 4 types suivant la polarité et la provenance du traceur qui sera à l'origine de la décharge de foudre. Dès lors, nous avons, les coups de foudre "ascendant positif", "ascendant négatif", "descendant positif" et "descendant négatif" (Tous ces types d'éclairs sont décrits dans le point suivant.) Pour détailler la genèse d'un coup de foudre, nous choisirons ici, le coup de foudre descendant négatif, ce type de coup étant le plus rencontré dans nos régions.

 
Éclair internuageux surgissant dans le ciel Montois
Crédit photo : Samina Verhoeven

Lorsque le nuage est chargé, le sol réagit en se chargeant à son tour positivement au passage de l'orage. Ce phénomène est une réaction vis-à-vis des charges négatives de la couche moyenne du nuage. La petite poche positive de la base du nuage n'est en effet pas suffisamment ample que pour prédominer sur la zone négative.
 
 



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