Généralités des orages


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      Apparition du phénomène

Depuis longtemps, la foudre en boule est resté un phénomène inexpliqué et de nombreuses théories se sont succédées jusqu’à nos jours.

Deux chimistes néozélandais John Abrahamsson et James Dinniss ont émis une nouvelle hypothèse parue en 2000.

En examinant les témoignages, les deux chimistes se rendent compte que les terrains où survient ce genre de phénomènes sont généralement assez boisés. Or, qui dit arbre suppose l'existence de composés carbonés. En effet, toute la chimie des organismes vivants est fondée sur les réactions qui mettent en jeu des atomes de carbone. Bien sûr, ces atomes sont souvent associés à d'autres : hydrogène, oxygène ou encore azote, pour former de grosses molécules en chaîne appelées "molécules organiques".

Les deux chimistes en déduisent qu'à chaque fois que la foudre en boule se manifeste, le carbone est bien présent mais cela n’explique en rien pourquoi le phénomène apparaitrait plus en zone boisée. Tout d’abord, les racines des arbres sont bien ancrées dans le sol. Or, si le vivant a une chimie à base de carbone, l'élément fétiche du règne minéral est le silicium.

Les 2900 premiers kilomètres de notre globe ne comportent que des silicates, dont la forme la plus simple est la silice pure alias le grain de sable : des molécules formées de l'association de deux atomes d'oxygène et d'un atome de silicium (SiO²). Résultat, à part le carbone, la silice est aussi impliqué dans le phénomène même si le sol des forêts contient jusqu'à deux fois plus de carbone que de silice. Or, deux fois plus de carbone que de silice produit du silicium pur à partir du moment où la température nécessaire à ce processus atteint au moins 1700 degrés Celsius. Dans la nature, seule la foudre est capable de produire une telle fournaise.

En clair, lorsque la foudre touche le sol, elle pénètre dans la terre sur plusieurs millimètres et le silicium présent est éjecté dans l’air. Les particules en suspension s’oxydent et brûlent lentement. L’énergie accumulée dans l’air se dégage sous forme de chaleur et de lumière.

Malheureusement, ce n’est qu’une des nombreuses théories et, pour l’instant, cette théorie n’est pas validée par le monde scientifique.

Nombreux sont les scientifiques qui ont tenté de produire le phénomène en laboratoire et seuls quelques uns d’entre eux sont parvenus à le recréer partiellement. C’est le cas du hollandais Gérard C. Dijkhuis qui a obtenu, en 1985, une boule de 10 centimètres de diamètre.

L’américain Robert Golka a assemblé 20 accumulateurs de 25 000 ampères montés en série et, en provoquant un court-circuit, il a obtenu des phénomènes de l'ordre de quelques millimètres qui semblaient comparables à de la foudre en boule. Selon sa théorie, lorsqu'un éclair frappe une cible, la chaleur émise va détacher quelques particules minuscules qui sont en partie vaporisées et soulevées par un coussin de gaz incandescent. On obtient alors de la vapeur métallique qui tourbillonne à très grande vitesse, en général autour d'une minuscule gouttelette de métal liquide de la taille d'un grain de sucre qui peut donner une boule de feu de 6 millimètres.

Cependant, à l’heure actuelle, aucune théorie n’a permis de mettre à jour de façon certaine le fonctionnement de la foudre en boule.




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