Table des matières
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Description d'un orage
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Formation d'un orage
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Développement et dissipation d'un orage
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Les types d'orages
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Les orages monocellulaires
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Les orages multicellulaires
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Les orages supercellulaires
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Les situations atmosphériques favorables aux développements orageux en Belgique
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Les manifestations météorologiques associées aux orages
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La foudre
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Les nuages pré-orageux et orageux
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Les précautions à prendre lors de l'arrivée de l'orage
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La prévision des orages
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Description
De tout temps, l’homme a tenté de prévoir le temps qu’il fera. Avant l’avènement des satellites et des modèles numériques, nos aïeux n’ont eu comme moyen que d’observer le ciel et de tenter de déchiffrer les signes éventuels émis par les animaux et les plantes pour essayer de prévoir l’arrivée éventuelle de la pluie ou d’un orage. Depuis, l’apparition de la technologie de pointe a bouleversé le monde de la prévision.
En disposant de modèles météo de plus en plus performants utilisant une multitude d’observations à travers le monde, le météorologiste a aujourd’hui accès à une armada de données pour tenter de prévoir le temps qu’il fera. Pourtant, malgré toutes les avancées en matière de prévision du temps, il subsiste toujours des situations où l’homme et la machine ne peuvent réussir à prévoir avec exactitude le temps qu’il fera. C’est bien sûr le cas à long terme (même si de ce côté-là également, des avancées ont été réalisées) mais aussi, parfois, à plus court terme.
Exemple de carte de prévisions de Belgorage
Auteur : Samina Verhoeven
Parmi les événements météorologiques difficiles à prévoir, les orages figurent en bonne position. Il faut se dire que ces phénomènes atmosphériques majestueux ne sont que de "petites tailles" météorologiquement parlant. Pour pouvoir les cerner et les prévoir, les modèles météo utilisent ce que l’on appelle des maillages mais avant d’aller plus loin, tentons de comprendre comment fonctionne un modèle numérique de prévision.
Les modèles météo sont des programmes informatiques qui simulent l’état de l’atmosphère en se basant sur les données présentes dans l’atmosphère. Ces données sont composées soit d’une multitude d’informations récoltées par des observateurs terrestres ou maritimes (relevés de température, de pression, de l’humidité ou du vent par des stations météo) ; soit de radiosondages effectués à des endroits bien définis. Le modèle météo va donc calculer tous les paramètres qui lui seront fournis et va tenter de représenter l’état de l’atmosphère. A partir de là, il va essayer, à partir de superordinateurs de prédire l’évolution de l’état de l’atmosphère par des calculs mathématiques.
Les modèles météo ont donc des maillages. Ces derniers sont en fait des découpages de l’atmosphère en trois dimensions. Chaque maillage est donc une représentation d'une partie de l’atmosphère terrestre. Plus un modèle météo a un maillage fin, plus il se focalisera sur un volume réduit et tiendra compte de paramètres de plus en plus précis et nombreux. Des modèles météo à mailles larges sont des modèles qui ont des mailles d’environ 50 km de côté (horizontal). Cela veut dire que les modèles vont avoir du mal à prévoir des phénomènes qui seront de plus petites dimensions (comme les orages par exemple). Par ailleurs, il existe également les modèles à mailles plus fines. La résolution passe alors de 50 km à moins de 10 km, ces modèles peuvent donc mieux prévoir les phénomènes de petites dimensions.
Mais les modèles ont leurs limites. En effet, ils essaient d’établir une prévision des paramètres météorologiques en tenant compte des données initiales apportées par les observations. Mais il faut bien comprendre qu’entre ce que les modèles prévoient et ce qui va réellement se passer, il y a parfois une grande différence.
De plus, des phénomènes convectifs, comme les orages, nécessitent de très nombreux paramètres qui ne sont pas toujours bien prévus par les modèles. Dès lors, il n’est pas rare d’avoir des orages là ou les modèles n’avaient pas prévu qu’ils se développeraient. De même, le modèle météo peut avoir prévu une situation favorable au développement des orages à tel endroit et en fin de compte, il ne se passe rien !
Heureusement, le modèle météo ne fait pas tout. En effet, il apporte aux prévisionnistes une probabilité du temps qu’il fera. Mais le météorologue ne peut pas se contenter des résultats bruts des modèles. Il va, en tenant compte également de son intuition, de son expérience, des situations passées ou de l’avis d’autres collègues, faire une prévision personnelle car au final, c’est lui qui prend la décision et qui affine les prévisions.
Mais tout comme les modèles météo, le prévisionniste pourra se tromper et annoncer un temps qui ne se produira pas. Pourquoi ? Simplement parce que la météorologie reste une science inexacte ! Et cela vaut encore plus pour des phénomènes aussi complexes que les orages.
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