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Les orages dans de l’air tropical maritime
Si cette masse d’air est très propice aux orages en été, ce n’est guère le cas en hiver. Il se peut, dans de rares cas, qu’un orage formé sur les eaux chaudes du Golfe de Gascogne survive assez longtemps à l’intérieur des terres pour arriver jusque chez nous, mais dans la très grande majorité des cas, l’air qui nous arrive est stable.
En effet, l’air humide d’origine très douce va se refroidir par le bas sur notre sol froid, avec comme corollaire la formation de brumes et de stratus bas. Lorsque le vent (de sud ou de sud-ouest) est plus fort, nous aurons droit à des stratocumulus de turbulence, mais toujours pas à de la convection. En outre, les nuages liés aux perturbations atlantiques (cirrus, cirrostratus, altostratus et nimbostratus) sont régulièrement présents dans ce type de masse d’air, avec de la pluie certes, mais sans développements orageux.
Toutefois, lorsque les perturbations sont particulièrement actives, avec un jet-stream orienté SW-NE près de nos régions, l’air peut être suffisamment froid à très haute altitude (détente adiabatique liée aux basses pressions) pour générer de l’instabilité. Dans ce cas, nous aurons affaire à des cumulonimbus enclavés dans le nimbostratus (embedded Cb). Un coup de tonnerre n’est pas exclu dans ce cas.
Attention ! Des orages, même violents, sont possibles dans des courants maritimes très doux de sud ou de sud-ouest en hiver, mais il ne s’agit pas d’air tropical maritime à proprement parler. Ces masses d’air sont en effet de l’air polaire maritime de retour, fortement réchauffé dans les basses couches par un long parcours sur l’océan, mais encore froid en altitude. Ces orages sont alors assimilables aux orages traités au point suivant.
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