Les rafales descendantes et les fronts de rafales


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      Les orages multicellulaires

Tous les types d’orages multicellulaires sont susceptibles de produire des rafales descendantes mais dans ce dossier, nous nous attarderons sur ceux qui s'avèrent probablement les plus à même de produire des dégâts, à savoir les orages multicellulaires dits "en ligne" ou appelés "squall lines storm" en anglais.

Nous pouvons citer les lignes de grains, les échos en arc, les LEWP et les derechos.

Chacun de ces types d’orages en ligne évoluent, passant parfois d’une étape à une autre. Par exemple, une ligne de grains « classique » mais sous l’influence d’un courant jet peut évoluer vers un écho en arc : le jet soufflant plus fort au centre de la ligne qu’aux extrémités, cette ligne d’orages va alors prendre une forme courbée et deviendra plus violente. De même, un LEWP est le résultat de l’évolution d’une ligne de grains de structure classique mais dont l’intensité bien plus élevée peut produire des mésocyclones voire des tornades.

En Belgique, des orages multicellulaires en ligne se produisent plusieurs fois par an. Mais les plus « extrêmes », à savoir les LEWP et les derechos, se font beaucoup plus rares.

Les orages en ligne se constituent le plus souvent à l’avant d’un puissant front froid. Comme vu précédemment, ces orages sont donc disposés en ligne (linéaire ou courbée) et chaque cellule orageuse qui la compose se trouve à un stade évolutif qui lui est propre. Toutefois, nous retrouvons les cellules les plus vigoureuses à l’avant de la ligne et une zone plus calme dite "stratiforme" à l’arrière.

L’important contraste thermique entre les différentes couches troposphériques permet le développement rapide des cellules orageuses d’autant plus que celles-ci se déplacent rapidement.

En outre, nous retrouvons un fort gradient thermique entre l'air situé à l'avant des cellules orageuses et l'air froid issu des courants descendants. Cet important contraste de températures va engendrer un front de rafales plus ou moins intense, auquel peuvent s'ajouter des rafales descendantes souvent vigoureuses.

Or, étant donné qu'au sein d'orages multicellulaires, différentes cellules orageuses s’organisent entre elles à des stades de développements différents, chaque cellule est donc susceptible de produire à un moment ou à un autre une rafale descendante.

Il peut même arriver que deux cellules côte à côte produisent au même moment chacune une rafale descendante. Sur le terrain, on peut donc avoir affaire à plusieurs couloirs de dégâts plus ou moins sévères.




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