Table des matières
|
Les rafales descendantes humides
Les orages à maturité sont constitués d’un courant ascendant et d’un courant descendant opérationnels. Le courant descendant se forme lorsque l’accumulation d’eau au sommet du nuage, sous forme solide et liquide, devient trop lourde à supporter. Les précipitations commencent à retomber en entraînant l’air ambiant.
Dans leur chute, ces précipitations peuvent rencontrer une couche d’air plus sèche située à une altitude souvent supérieure à 5000 mètres. En traversant cet air sec, les précipitations vont s’évaporer partiellement et refroidiront l’air qui les entoure. Etant donné que l’air froid est plus lourd que l’air chaud, le poids de cet air refroidi va donc accélérer la chute des précipitations.
Dans les couches inférieures, le courant descendant va alors traverser un environnement fortement chargé en humidité, lequel va donc s’humidifier et peser de plus en plus lourd avant de toucher le sol. Précisons qu’à chaque étape de sa descente vers le sol, l’air situé à l’intérieur du courant descendant sera plus froid que son environnement et donc plus lourd, processus qui accentue de fait sa chute vers le sol (parfois supérieure à 80 km/h)
Toutefois, on notera que sa vitesse de chute diminue à l’approche du sol et, lors de ce ralentissement, le courant descendant va s’élargir avant d’atteindre la surface. Des tourbillons vont alors se développer à la limite entre l’air froid du courant descendant et l’air ambiant.
Lorsque l'impact au sol a lieu, l’air froid va se propager dans toutes les directions avec une intensité plus forte dans le sens de déplacement de la cellule orageuse. Un vortex horizontal (appelé "ring vortex" en anglais) va se former à l’extrémité de la rafale descendante, lequel vortex, dans le cas d’une rafale descendante sèche, ne sera visible que par la poussière qui est soulevée par le vent violent. L’explication de la formation d’un tel vortex est assez complexe et nous n’allons pas nous y attarder dans ce dossier. Cela fera l’objet d’une étude ultérieure plus poussée.
Vortex horizontaux ou ring vortex lors d’une microrafale
Crédit photo : NOAA
|