Table des matières
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Les orages supercellulaires
Avant d’aller plus loin, revenons d'abord à la base même du fonctionnement d’un nuage orageux monocellulaire classique, où les précipitations finissent par retomber à l’intérieur de la cheminée du courant ascendant. De ce fait, la chaleur et l’énergie acheminés par celui-ci vont disparaître et la cellule finir par se désagréger (voir dossier Généralités des orages)
Lorsque la cellule orageuse se trouve dans un contexte cisaillé (présence d’un cisaillement de vent vertical de vitesse), le vent, soufflant plus fort en altitude que dans les couches moyennes et à la surface, incline la colonne ascendante. Si la cellule est également dotée d’un cisaillement horizontal, nous sommes alors en présence d’une situation propice au développement d’un orage supercellulaire, les vents soufflant dans des directions bien spécifiques (vents cycloniques) engendrant une rotation du nuage orageux.
Lorsque la colonne ascendante est inclinée, les précipitations retombent en dehors du courant ascendant permettant ainsi à celui-ci de perdurer. De plus, les précipitations cessant de chuter dans la cheminée ascendante ne sont donc plus "freinées" par celle-ci.
Dès lors, les précipitations retombent plus facilement et intensifient le courant descendant. De plus, le vent horizontal en altitude, généralement intense lors des épisodes supercellulaires, peut également basculer et se trouver entraîné dans la cheminée du courant descendant, ce qui renforce considérablement le vent descendant. Tout ceci explique donc pourquoi ces orages supercellulaires sont capables de produire, dans nos contrées, de puissantes rafales descendantes destructrices.
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