Les orages...


...l'almanach
 
      Tornade

Nous sommes à Léglise, petit village situé dans les Ardennes à une petite dizaine de kilomètres au sud-est de Neufchâteau. Seule l’autoroute toute proche perturbe un peu le calme et la sérénité de ce joli coin entouré d’immenses forêts.

On n’imagine pas une seule seconde que ce petit village, apparemment sans histoires, a été du jour au lendemain à la une des journaux belges et étrangers !

En effet, le 20 septembre 1982, aux environs de 18 h 40, plus de la moitié du village va être détruit par l’une des plus violentes tornades que la Belgique ait connue ! Ce soir là, cette tornade va détruire des dizaines de maisons, arracher d’innombrables toitures et pulvériser des centaines de vitres ! Heureusement, aucune victime n’est à déplorer, un vrai miracle quand on voit les dégâts !
Gaston Noyari
Crédit photo : Gaston Noyari

Voici un témoignage de ce jour funeste :

"J’ai vu la tornade pulvériser l’école des garçons. Des pierres s’envolaient dans le ciel et retombaient à plusieurs dizaines de mètres de là. Je me suis rendu sur place pour tenter d’aller secourir des personnes. Mais d’innombrables débris sur la route rendaient le passage difficile. Arrivé sur les lieux, les dégâts étaient inimaginables"

Curieusement, la chaleur anormale pour la saison avait déjà cessé la veille au soir, à la suite du passage d’une ligne d’orages préfrontaux. Le temps était donc bien rafraîchi, avec 22-23°C (28-29°C la veille) et un ciel voilé de cirrostratus et d’altostratus auxquels se mêlaient aussi des altocumulus. Les cumulus formés en journée étaient très aplatis et n’annonçaient en rien une quelconque formation orageuse. Pourtant tout s’est déstabilisé en un coup, pour des raisons qu’on s’explique encore mal, et en un rien de temps, trois tornades (au moins) se sont formées et ont dévasté plusieurs villages des Ardennes françaises et belges. Celle de l’Église a atteint le niveau 3 sur l’échelle de Fujita. Un tel événement ne se produit que 2 à 3 fois par siècle en Belgique !

Auteur du témoignage : M. Filot




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