Les orages...


...l'almanach
 
      Orages violents

Au cœur d’une période estivale fraîche et humide où il a plu tous les jours entre le 2 et le 14 août, cette journée du 10 août a été plus clémente avec des températures de l’ordre de 24°C. Mais cette douceur allait se payer très cher avec des orages d’une extraordinaire violence et l’une des pires tornades que notre pays n’ait jamais connues. Voyez les commentaires d’époque, écrits par M. A. Lancaster.

Voici un témoignage de cet évènement :

La situation atmosphérique, le 10 au matin, était éminemment favorable à la production d’orages. Deux centres de dépression existaient sur le nord de l’Europe, l’un au NO des Îles Britanniques, l’autre sur la Baltique. L’air était sollicité, chez nous, par ces deux foyers d’appel. De plus, notre pays constituait un îlot de chaleur au milieu des régions moins échauffées, circonstance qui est toujours l’indice de troubles orageux […]

C’est ce que l’on a très bien pu constater le 10 août. Les différents orages qui ont sévi dans la soirée de ce jour-là ont pris naissance presque partout à la même heure, c’est-à-dire entre 6 et 7 h, et ils ont atteint leur maximum d’énergie entre 9 h et 9 ½ h (de nos jours : +2 heures). En peu d’instants de grands désastres avaient marqué leur passage : la pluie avait provoqué de subites inondations, la grêle avait anéanti de nombreuses récoltes, la foudre avait tué des personnes et des animaux, incendié des maisons et un grand nombre de fermes ; le vent, enfin, avait achevé l’œuvre des autres éléments, et, entre autres, occasionné d’énormes ravages à 20 km au SE de Bruxelles. […]

Au moment où, sur la Belgique entière, la tourmente orageuse du 10 août est arrivée à son paroxysme d’intensité, vers 9 h, une trombe a parcouru toute la région que traverse la Lasne ; depuis les confins du territoire de Plancenoit jusqu’aux environs de Wavre. Le terrible phénomène a suivi une ligne sinueuse, dans une direction générale du sud-ouest au nord-est, sévissant sur une zone d’une centaine de mètres de largeur et semant partout sur son parcours la dévastation et la ruine.


On parle de chênes de 2 m 50 de circonférence arrachés ou tordus. Des maisons, des hangars et des fermes sont fortement endommagés, voire presque entièrement détruits. C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de victimes, à l’exception d’une femme légèrement blessée.

Auteur du rapport du témoignage : M. A. Lancaster




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