Les orages...


...l'almanach
 
      Orages violents

Pendant une période d’hiver relativement froide, avec souvent des gelées nocturnes et des températures de 2 à 4°C en journée, les orages hivernaux les plus violents de l’histoire se produisirent en ce dimanche 19 février 1860. En journée, le maximum avait atteint 4°C sous un vent d’ouest, mais après les orages, le vent a tourné au nord et la température est descendue jusqu’à –3°C.

Voici un résumé de ce que disaient différents journaux de l’époque :

"Vers le milieu de la nuit la tourmente s’est apaisée et la neige, qui a continué de tomber, couvrait le sol le matin à une épaisseur de plusieurs centimètres."

"Courtrai : le dimanche, vers sept heures du soir (vers huit heures moins quart de nos jours), une tempête continuelle avec pluie battante a régné sur notre ville. Un violent orage, accompagné de gros grêlons, a éclaté, et tout à coup un craquement formidable, précédé d’un rapide et brillant éclair, se fit entendre. Les habitants du quartier avoisinant l’Église Saint-Martin virent l’une des quatre tourelles de cette église, frappée et incendiée par la foudre."

"Anvers : le soir, les éclairs sillonnaient les nues, et le tonnerre se faisait entendre pendant que la neige tombait à gros flocons et que le vent soufflait avec violence. Le mauvais temps a duré une grande partie de la nuit. Ce matin encore la neige a continué à tomber presque sans interruption."

"Charleroi : le soir vers 9 heures (vers dix heures moins quart de nos jours), un orage a passé sur notre contrée ; aux éclairs et coups de tonnerre a succédé bientôt une grêle épaisse, puis de la neige abondante qui est tombée une partie de la nuit. Le vent s’est ensuite remis au nord. Le matin, il a gelé assez fort, et la neige a recommencé à tomber avec une extrême abondance. Il y en a au moins un pied d’épaisseur sur nos campagnes et dans nos rues."


L'auteur précisa que jamais un orage n’avait encore atteint autant de points à la fois dans notre pays. Plus de vingt clochers ont été frappés par la foudre et plus ou moins endommagés. En Ardenne, l’orage fut accompagné de très fortes chutes de neige et "les voitures n’y circulaient que sur traîneau comme en pleine Russie".

Auteur des extraits de journaux : M. Adolphe Quételet




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